Avez-vous déjà essayé d’escalader une dune dans le Désert de Gobi ? Si vous êtes randonneur comme nous, cela ne devrait pas être un gros problème. N’est-ce pas ?

Détrompez-vous.

Il s’agissait d’une randonnée difficile. Et chaude. Et glissante. Et mon cœur battait beaucoup trop vite. Et j’étais comme une gamine grimpant à quatre pattes, essayant de monter tandis que je continuais à glisser à chaque pas…

Mais j’ai adoré. La randonnée dans les hautes dunes de sable de Khongoryn Els dans le désert de Gobi s’est avérée être l’un des moments « WOW » de notre périple en Mongolie.

Khongoryn Els Panorama

Panorama de Khongoryn Els

Les Dunes de Sable de Khongoryn Els

Le soleil était presque à midi quand notre chauffeur Batbold a arrêté notre minivan russe au pied des dunes de sable. Nous pouvions sentir le soleil chauffer à travers le toit de la voiture pendant que nous nous préparions pour nos explorations de la dune.

Nous mettions nos chaussures de randonnée habituelles quand Batbol, par gestes, nous dit de les retirer et d’aller pieds nus. Comme j’avais noté des morceaux de verre cassé autour de la zone, je n’étais pas trop d’accord, mais j’ai décidé de faire lui confiance. Sans les chaussures. Je dois dire que c’était agréable de sentir le sable chaud sur nos pieds nus. Équipés d’un écran solaire, de chapeau et d’eau, Bruno et moi sommes allés jusqu’à la pente douce menant à la grande dune.

Voyez-vous le randonneur?

Voyez-vous le randonneur?

La distance jusqu’en haut était difficile à évaluer, mais nous avons eu des indices pour voir que la dune était grande et lointaine, car nous avons remarqué des petits points sombres sur les dunes de sable crémeux : il s’agissait de randonneurs! Ils étaient minuscules.

Randonnée sous le soleil brûlant

Randonnée sous le soleil brûlant

Bruno a bifurqué de la pente principale, voulant explorer les dunes par lui-même. Comme la pente douce virait vers le haut, j’ai rejoint les autres filles de notre groupe. Nous avons rapidement convenu combien il était dur de marcher sur le sable. Les particules minuscules glissaient sous notre poids et nous progressions à peine vers le haut de la piste. C’était vraiment fatiguant, surtout sous le soleil de midi. Comme le sait toute personne faisant des activités extérieures, c’était le pire moment pour faire cet exercice, mais, malheureusement, nous avions peu de contrôle sur le planning de nos chauffeurs ( en cause, le manque de communication…). Notre petit groupe s’est rapidement dispersé, chacun se concentrant sur ses propres progrès. Nous nous rencontrions seulement après quelques pas pour reprendre notre souffle, nous encourageant mutuellement.

Plusieurs de notre groupe étaient en haut et criaient des encouragements. Comme je levais les yeux pour voir leur situation, j’ai eu un sentiment de désespoir, voyant où ils étaient. Il m’avait fallu déjà beaucoup de temps pour arriver à ma place actuelle, à peine un quart de la piste. Ce serait une longue marche..

Minuscules taches sombres de personnes randonnée vers le haut

Minuscules taches sombres de randonneurs vers le haut

J’étais l’aînée de notre groupe – tous près de la trentaine – et en moindre forme. Mon humeur faisait du “ yo-yo”: tantôt je pensais « Je le ferai ! », tantôt je criais « Qu’est-ce que je fais dans cette galère ! »  Au cours de ces moments de réflexion sur ma motivation personnelle, j’ai essayé différentes techniques pour faire mon chemin vers le haut. Ceci voulait dire: faire un pas de côté en suivant une piste imaginaire de lacets. Cela a fonctionné un moment mais je ne faisais pas vraiment beaucoup de progrès. J’ai décidé de faire face à la pente et de me redresser vers le haut. Cela a mieux fonctionné, bien que le glissement vers le bas fut plus prononcé. Quatre pas vers le haut, un vers le bas. Mes mollets ont rapidement fatigué et j’ai senti venir des crampes. Curieusement, mes orteils ont commencé à me faire mal aussi, alors qu’ils devaient me faire tenir sur le sable mouvant.

Patricia randonnée vers le haut

Patricia marchant vers le haut

Une idée me vint alors que j’étais sur une section particulièrement escarpée de sable glissant : j’ai utilisé mes mains. J’étais maintenant à quatre pattes comme une enfant qui n’a pas appris à marcher ou comme un singe dans la forêt. Et je suis montée, lentement mais sûrement, ajoutant jusqu’à 30 ou 40 pas dans chaque sursaut d’énergie que j’ai pu rassembler. Mon cœur battait vite et je pouvais l’entendre dans mes oreilles – ce n’est généralement pas bon signe. Mais je montais, toujours plus haut ! J’ai même dépassé quelques personnes sur le chemin, me sentant bien dans ma technique, même si cela doit avoir été assez drôle à regarder.

Et maintenant à quatre pattes!

Et maintenant à quatre pattes! Photo de notre amie Claire Sun (qui a également pris la photo de Bruno et moi en haut de la dune)

Après ce qui m’a semblé un long moment, j’ai entendu les cris alors que le groupe arrivait au sommet. Même si je savais que cela me demanderait encore un effort important avant de les rejoindre, entendre leurs acclamations et savoir que le sommet était proche m’a donné la motivation nécessaire pour avancer. Pouce par pouce, pied après pied, main après main, j’étais en train de conquérir la dune!

Alors que je me rapprochais du sommet, j’ai entendu la voix de Bruno qui m’encourageait. Plus que trois pas pour arriver. Deux pas. Et enfin, j’ai atteint sa main avant qu’il ne me tire pour un câlin bien mérité. Je l’avais fait !

Vue sur les Dunes de sable de Els Khongoryn

Vue sur les Dunes de sable de Khongoryn Els

Et comme bien souvent, la vue depuis le sommet a effacé toute douleur ou fatigue. Les dunes s’étendaient loin dans toutes les directions et celle-ci paraissait petite, comparée à la vaste étendue de sable qui nous entourait. J’ai regardé en arrière où notre mini-fourgonnette était stationnée et je ne pouvais pas croire qu’elle soit si minuscule. Nous avions parcouru un long chemin.

Dunes de sable de pittoresques

Pittoresques dunes de sable

Bruno et moi marchions sur la crête des dunes, laissant nos propres traces de pas sur le sable immaculé. Le soleil était vertical à ce moment-là et le sable brûlait nos pieds nus. Je gardais avec plaisir mes pieds enterrés profond, là où c’était toujours froid, mais ce n’était pas vraiment opportun car je voulais explorer autour de moi. Je me suis assise quelques instants au sommet d’une dune pour admirer le paysage, ne croyant pas encore que j’étais vraiment dans le désert de Gobi.

Contemplation du haut de la Dune

Contemplation du haut de la Dune

Après avoir profité de la vue pendant une bonne demi-heure, nous nous dirigeâmes vers le bas. Mais pas avant de prendre un selfie bien mérité au sommet de la dune !

Randonneurs heureux

Randonneurs heureux

Non seulement il était temps de revenir à la fourgonnette, mais le sol brûlant n’était plus supportable et nous ne pouvions pas rester sur le côté exposé de la dune plus longtemps.

Chemin de mini-fourgonnettes, chemin bas

Chemin avec les mini-fourgonnettes

Nous avons voulu courir vers le bas, mais c’était plus facile à dire qu’à faire! Nous nous enfoncions profondément dans le sable, ce qui nous ralentissait. Bruno a réussi à continuer à descendre à l’aide de longues enjambées. J’espérais glisser comme sur la neige mais cela ne fonctionnait pas, et je me suis juste coincée dans un tas de sable. Bruno a augmenté son rythme et a rapidement atteint le pied de la dune. Comme je me suis rapprochée, j’ai sauté tête première et dévalé la pente. Une impulsion qui m’a laissée avec toute étourdie et avec du sable partout dans mes vêtements – intérieur et extérieur ! Il me faudrait plusieurs douches pour me débarrasser de tout cela. Ce fut quand même un moment amusant que je referais sans hésitation. 

Le dernier tronçon jusqu’à la fourgonnette était court, mais c’était assez long pour que le sable chaud brûle mes pieds. J’ai sauté autant et aussi vite que je pouvais, pour éviter le sable.

J’ai regardé en arrière et je me demandais comment j’avais pu faire pour arriver au sommet de cette dune. Atteindre la dune haute de 160 mètres m’ a pris environ une heure, en descendre environ cinq minutes. Aussi difficile que cela ait été, ce fut à coup sûr amusant, une randonnée inhabituelle et quelque chose à faire lors de la visite du désert de Gobi.

Chameaux dans le Désert de Gobi

Selon où vous accédez au Khongoryn Els, des chameaux sont également disponibles pour se rendre plus loin (et plus facilement) dans les dunes de sable.

Bruno sur son chameau

Randonnée chamelière

Posez des questions avant de partir. Par exemple, si vous pouvez monter votre chameau indépendamment ou non. Nous avons utilisé les services du propriétaire où nous avions passé la nuit et avons eu des chameaux liés par trois, le propriétaire les conduisant. L’heure de trajet dura en fait 30 minutes et nous arrivâmes à l’entrée de la zone de sable avant de retourner au campement. Ce qui aurait pu être une balade agréable ne fut qu’une balade à la Disneyland. Je suis sûr que les autres propriétaires de chameaux fournissent une bien meilleure expérience, nous avons juste manqué de chance sur cette partie.

Chameaux à Khongoryn Els

Chameaux à Khongoryn Els

Peu importe si vous vous promenez en chameau ou pas, c’est tout un spectacle de les voir à l’état sauvage. Tout d’abord, nous les avons vus quand le propriétaire les a amenés du désert et c’était parfait ! Nous les avons vus ensuite à nouveau errant seuls, lorsque nous avons parcouru les dunes, juste passant lentement. Nous avons été surpris de voir autant de troupeaux de chameaux au cours de nos trois jours dans le désert de Gobi.

Comment Rejoindre les Dunes de Sable de Khongoryn Els

Aussi connues comme Duut Mankhan (ou les Dunes de Chant, pour le bruit que fait le sable en tombant ), les Khongoryn Els sont les dunes de sable les plus grandes et les plus impressionnantes de Mongolie. Elles s’étendent sur 12 km de large, environ 100 km de long et sont les plus hautes dunes à 300 m d’altitude. Elles sont situées dans le Parc National de Gurvan Saikhan, à environ 180 km de Dalanzadgad et ne peuvent être atteintes qu’en jeep ou fourgonnettes qui peuvent emprunter les chemins de terre rude. Un pilote compétent est important car il n’y a aucun signalement de route.

Minivan russe

Minivan russe

Cela signifie que l’on peut visiter le Khongoryn Els uniquement grâce à un tour. Soit un tour indépendant comme le nôtre, pour lequel nous avons loué le service d’un chauffeur et son minivan russe. Notre chauffeur Batbold était sympathique, bien que la communication soit difficile, puisque nous ne parlions pas mongol et qu’il ne parlait pas anglais. Nous l’avons trouvé à travers “Travel Mongolia”, un tour-opérateur basé à Oulan-Bator, qui nous a aidé à organiser notre tour apres l’arrivée à la station de bus de Dalanzadgad. “Travel Mongolia” a une connaissance approfondie du désert de Gobi et du centre de la Mongolie. Ils nous ont fourni un tas d’informations et de soutien tout au long de notre voyage en Mongolie, même au nord et à l’ouest du pays. Indépendant signifie que nous avons acheté et cuisiné nos propres aliments, et que nous n’avons eu aucun guide anglais pour faciliter le parcours et expliquer notre environnement. C’est certainement l’option la moins onéreuse mais cela manque d’information et la gestion de l’itinéraire est fastidieuse.

Notre chauffeur Batbold

Notre chauffeur Batbold

Une autre option est de passer par un voyage entièrement organisé, avec un guide parlant votre langue, un cuisinier et un itinéraire qui vous laisse l’esprit libre et où la priorité est d’apprécier et se détendre. Bien qu’il s’agisse d’une option plus coûteuse, ne pas avoir à gérer toutes les barrières de langue ou une cuisson de plat tard dans la nuit est attrayant. Comme ancienne directrice du contenu Marketing chez Viator.com, je vous recommande leurs Mongolia tours. Voici les liens d’affiliation, ce qui signifie que nous recevons un pourcentage si vous effectuez un achat chez eux, sans frais supplémentaires pour vous. Notre avis est personnel et n’est pas influencé par ces liens d’affiliation.

Hébergement autour de Khongoryn Els

Les options de base sont de séjourner dans le gers traditionnel ou en camping, les deux avec des limites car certaines installations sont inexistantes : pas de toilettes et pas de douche ! N’oubliez pas également que vous êtes dans le désert donc l’eau est précieuse. Si vous passez par un voyage organisé, il pourrait offrir une option douche, mais c’est rare.

Bétail et Ger traditionnel

Bétail et Ger traditionnel

Cela vous donnera aussi l’occasion d’observer le local de vie des nomades Mongols qui vivent encore avec leur bétail dans le désert de Gobi.

Quelle que soit l’option choisie, vous êtes là pour des moments fantastiques. Passer la nuit dans le désert est magique. Aucun bruit, outre l’occasionnel chien qui aboie ou mouton bêlant. Le ciel est complètement noir, même avec la pleine lune, puisqu’il n’y a aucune autre lumière autour. Rester dehors un certain temps et profiter de la vue des étoiles. C’est un spectacle en soi.

Pleine lune sur l’Els Khongoryn

Pleine lune sur Khongoryn Els

Conseils pour Khongoryn Els

  • N’oubliez pas de prendre la crème solaire, l’eau et un chapeau
  • Prendre de l’eau et encore de l’eau.
  • Nous aurions aimé faire une randonnée au coucher ou au lever de soleil, mais cela aurait nécessité un chronométrage précis avec l’hôte et le transport jusqu’aux dunes. Aussi, nous avons assisté à ces deux événements seulement de notre ger, mais c’était déjà magique!
  • Des randonnées plus ou moins difficiles à travers les dunes peuvent être organisées, selon les capacités physiques et l’heure de la journée
  • Un esprit aventureux voudra peut-être envisager de louer une moto et de camper, cela vous donnera la liberté de visiter à votre rythme. Assurez-vous juste que votre GPS a les cartes les plus récentes dans votre langue et en mongol.

Vous voulez plus d’expériences en Mongolie ? Allez voir notre” Randonnée à cheval dans le Parc National Gorkhi-Terelj”, ou notre Rencontre avec les éleveurs de Rennes Tsaatan.

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